DESSINER POUR SURVIVRE AUX CAMPS

by Ekim

En 1945 le jeune Walter Spitzer, juif polonais âgé de 16 ans, débar­que dans le camp de concentration de Buchenwald. Son espérance de vie est des plus réduites. Pour obtenir des bouts de pain, et quelques jours de répit, l’adolescent interné dessine. Gardiens, médecins nazis… Il croque toute personne importante qui lui permettrait de rester en vie. Se procurer du matériel relève du challenge quotidien. En guise de crayon, ce sera du charbon de bois que Walter réchauffe. Le papier kraft issu de sacs de ciment fait, lui, office de support pour le dessinateur. Un beau jour, les résistants du camp décident de lui offrir sa chance : l’aider à s’évader en échange d’une promesse. « Si tu survis, tu raconteras, avec tes crayons, tout ce que tu as vu ici. » Chose promise, chose due. Après avoir réussi à s’échapper, Walter file en France et s’attelle à raconter, crayon à la main, les scènes de vie du camp de la mort. Grâce à son succès, il deviendra l’illustrateur des œuvres de Malraux, Kessel et Sartre. Et c’est également lui qui construira le mémorial de la rafle du Vel’ d’Hiv. Cette aventure hors du commun, il la raconte dans son livre Sauvé par le dessin, Buchenwald *.

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